top of page

Son travail:

Un artiste polyvalent

tache-1.png

Michel Fresnel n’a de préférence pour aucun médium. Peinture, gravure et sculpture sont des moyens dont il exploite toutes les spécificités pour nourrir sa recherche. Ils s’alimentent les uns les autres, se répondent parfois d’une expérimentation à l’autre.

 

Comme graveur il travaille essentiellement le bois pour tailler ses matrices. En sculpture, il affectionne la technique de « la cire perdue », celle-ci permet de façonner le volume dans un matériau souple qui sert ensuite d’empreinte à un moule. Le moule achevé et vidé de cire peut ensuite accueillir le métal fondu. Michel Fresnel, comme d’autres artistes de sa génération, a porté un regard attentif sur les arts primitifs et cette influence est perceptible, plus qu’ailleurs, dans ses œuvres sculptées.

 

Le peintre aime fabriquer ses châssis de toile lui même et peindre dans son atelier avec en guise de fond sonore des vinyles de Jazz. Une simple couleur lui suffit à en faire une toile. Il estime que ses toiles sont finies lorsque qu’il ressent un équilibre entre les couleurs et les formes.

« J’aime bien la peinture-même, en soi, la couleur, la peinture…comme je dis des fois, on peut quasiment peindre la peinture. (…) »

Si les différentes pratiques se valent pour l’artiste, la peinture occupe une place particulière dans son œuvre. Il utilise plusieurs techniques comme le fusain, la peinture acrylique ou à l’huile, sur papier ou sur toile. Il investit différents formats, selon l’envie mais aussi pour des raisons pragmatiques de place, de simplicité de moyens, de « faire avec ce que l’on a ».  Les plus grandes toiles peuvent atteindre 2x4 mètres : “Une grande toile permet d’envahir l’espace (…) on rentre dedans. C’est vraiment toute une atmosphère. C’est la toile qui vous mange plutôt que vous qui mangez la toile. (…) »

Au début de sa carrière, Michel Fresnel réalisait ses œuvres sans modèle ou représentation préalable, il se laissait guider par son intuition comme une sorte d’improvisation. Puis, sa manière de créer a évolué. Le dessin dans ses carnets est devenu une étape qui permet de préciser une piste à explorer, de faire mûrir une idée. Malgré tout, le temps de la création reste celui des possibles : « (…) ma toile je ne sais pas quand elle est finie, c’est… Il faut que ça me plaise, il faut qu’il y ait un équilibre. Alors un équilibre de quoi ? Entre la couleur, même dans les formes… Enfin à un moment il y a un équilibre qui se fait (…) ça marche, mais je ne peux pas dire pourquoi (…) Il n’y a qu’en peignant qu’on peut savoir hein, c’est inexplicable quoi. C’est comme un équilibre. (…) »

"Moi, c'est plus le monde de la peinture qui m'inspire que mon monde à moi"

Dans ce mouvement d’improvisation la musique aussi occupe l’atelier au quotidien. Elle accompagne la création et parfois le nom d’un thème musical sert aussi de titre à l’œuvre qu’il aura inspiré. Ces citations sont aussi un moyen pour l’artiste de « trancher » dans toutes les possibilités de titres pour nommer ses œuvres. D’autres éléments tels le corps humain, le végétal, la mer ou encore les édifices religieux constituent des sources d’inspiration.

 

 

Ce travail de création singulier se caractérise par un enthousiasme et une richesse qui s’alimentent dans le faire, dans l’action. La spontanéité du geste de l’idée mise au carnet se complète du sérieux d’un engagement permanent et réjouissant dans la peinture.     

 « (…) Mais en passant beaucoup de temps, en passant beaucoup de temps, et bien, on finit par faire des choses quand même (rire), à progresser quoi. Et même maintenant, je crois que je progresse, voilà. C’est bien, c’est une bonne chose (rire). Voilà (…) »

bottom of page